Le Secret de l’inventeur, tome 1 - Rébellion

Titre du roman : Le Secret de l’inventeur, tome 1 - Rébellion

Auteur : Andrea Cremer

Traduit par : Mathilde Bouhon

Illustrateur : Benjamin Carré

Nombre de pages : 407

Mon édition : Lumen

Genre : Science-Fiction

4ème de couverture :

Imaginez un monde où l'Empire britannique aurait écrasé la rébellion qui a donné naissance aux États-Unis d'Amérique...

Dans ce XIXe siècle alternatif, Charlotte, seize ans, vit loin de ses parents, descendants des révolutionnaires américains, qui continuent la lutte contre les sous-marins et les machines volantes de Britannia. Entourée d'autres fils et filles de la rébellion, elle habite dans un réseau de grottes souterraines non loin de la ville flottante de New York, où les artisans de la Ruche et les ouvriers de la Grande Fonderie côtoient l'aristocratie des vainqueurs. Un matin, elle croise dans la forêt un garçon amnésique, poursuivi par les machines de l'Empire, et lui sauve la vie.

Mais quand elle le ramène dans les Catacombes, où elle attend comme tout le petit groupe d'amis qui l'entoure de rejoindre la lutte quand elle atteindra sa majorité, l'équilibre de son existence est bouleversé : parmi ses compagnons, tous ne sont pas ce qu'ils prétendent être, et l'existence de ce mystérieux garçon fait peser sur la rébellion une terrible menace... Des décharges de métal de l'Empire, infestées de rats d'acier, aux salons opulents de la noblesse, en passant par les méandres labyrinthiques de la Guilde des inventeurs, Charlotte est contrainte de quitter son refuge pour partir explorer le vaste monde !

Ce que j’en pense :

Charlotte vit dans un monde « alternatif ». Les États-Unis n’y ont pas vu le jour, l’Empire Britannique a la main mise sur le continent américain et sur son peuple. Ce dernier subit la domination sans scrupule des aristocrates britanniques… et des leurs qui ont su gagner la faveur des « bonnes » personnes. Charlotte, elle, fait partie d’un groupe de rebelles. Ceux qui refusent de courber le dos et qui se battent pour la liberté. Sa vie n’est pas facile tous les jours, mais elle ne la changerait pour rien au monde car elle croit en ce qu’elle défend. Lorsqu’elle sauve la vie d’un garçon amnésique rencontré dans les bois, elle est loin d’en imaginer toutes les conséquences…

Il est difficile de résumer ce roman sans en dire trop… C’est un récit très riche en actions. Andrea Cremer nous embarque dans un univers intéressant et on s’y balade beaucoup – ce qui fait qu’il se passe tout le temps quelque chose. On y voit la révolte de l’intérieur. Ce qui me gène un peu par contre, c’est que ce ne sont que des enfants. Les adultes se battent au front, ce qui peut se comprendre, et leurs enfants sont regroupés en attendant de pouvoir les rejoindre et continuer le combat. Mais les jeunes se gèrent eux-mêmes car il n’y a aucun adulte avec eux (bon ça encore ça peut être crédible). Mais ils n’attendent pas leur majorité pour comploter contre l’Empire, faire des alliances et – au final – partir au combat. J’ai trouvé cela un peu étrange, mais en même temps dans un monde pareil tout est sans doute possible !

C’est la première fois que je lis du steampunk, et je ne regrette pas la découverte : c’est intrigant ce monde fait de métal, de machines et d’automates. Après, plus que les gadgets, c’est l’univers qui me plait. J’adore les uchronies, ces récits où l’auteur essaye d’imaginer l’histoire en changeant le cours des évènements. C’est ici tout à fait réussi, on plonge dans un monde où l’Empire Britannique écrase tout sur son passage… Mais où quelques irréductibles résistent encore et toujours à l’envahisseur.

Pour ce qui est des personnages, deux se démarquent vraiment. Charlotte et Jack. Charlotte est une jeune fille intéressante car elle a son petit caractère bien à elle… du genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Quand elle veut quelque chose, elle fait tout pour l’avoir sans pour autant être capricieuse. Je l’ai beaucoup apprécié pour cela. Jack est un personnage tout aussi intéressant. On sait très peu de choses sur lui, si ce n’est qu’il est très taquin. Puis, petit à petit on découvre sa vie, son caractère, son passé… Plus on apprend à le connaître, plus on arrive à le comprendre et en même temps, plus il nous échappe ! J’ai aimé ce paradoxe.

En conclusion, un premier tome très prenant. Andrea Cremer y plante le décor, introduit les personnages et l’univers de sa trilogie, ce qui en fait une lecture captivante. J’ai hâte de lire la suite car la fin du livre est pleine de suspens et de questions sans réponse.

Appréciation globale : 

Excellente lecture

Se le procurer :

La Librairie Dialogues

Les Libraires

& Enjoy