{Interview} Anne-Sophie Silvestre
Bonjour,
Anne-Sophie Silvestre ayant très gentiment accepté de répondre à "quelques" questions, je vous présente dans ce billet la première interview du blog !
Merci, Madame L’Antre des Livres, de vous intéresser autant à ce que j’écris. Je ne sais pas si vous savez à quel point c’est motivant. Alors, voilà, j’en profite pour vous le dire officiellement. Et merci pour vos articles et chroniques, toujours quarante mille fois trop indulgents et tellement sympas.
(Note de l'auteur du blog : ça c'est parce que Mme Silvestre est beaucoup trop modeste !)
L'antre des livres : Écrivez-vous depuis toujours, ou bien y a-t-il eu un déclic à un moment de votre vie ? D’où vous vient cette vocation ?
Anne-Sophie Silvestre : Depuis toujours, c’est presque ça. A l’école, au lycée, j’aimais bien inventer des histoires, j’écrivais des bd surtout, sur des cahiers qui tournaient dans la classe. En fait, c’était mon premier public. J’ai toujours aimé la bd qui prend en charge le narratif et privilégie le dialogue, et cette expression essentielle dans mes histoires, le monologue intérieur. Bon, dommage, je ne sais pas dessiner et j’ai dû me limiter au texte.
La vocation, grave question. La “vocation” au sens absolu, impératif : “Tu écriras ! - Broooomm, éclair et foudre – parce que je me l’ordonne !”, je ne crois pas que j’en sois à ce point-là. Le dictionnaire de l’Académie propose un plan B, plus souple : « Inclination que l'on ressent pour un état ». C’est plutôt ça, un goût profond. Une vraie jubilation quand j’ai réussi une combinaison de mots qui me plaît. Le même plaisir, en fait, que lorsque je réussis une photo correcte : l’impression d’avoir bénéficié d’un coup de chance, d’un instant privilégié, mais tout de même il fallait être là, et concentré, et rigoureux, pour le saisir.
Et oui, le goût pour écrire… Cela vient sans doute d’avoir toujours énormément lu. Je suppose. L’envie de goûter moi aussi à ce plaisir d’inventer de belles phrases.
Quel a été votre sentiment lorsque vous avez appris que votre tout premier livre serait publié ? Est-ce qu’après 40 publications vous ressentez toujours la même chose ?
J’étais très contente, bien sûr. J’écris toujours sans commande, sans contrat, sur des thèmes et des sujets choisis par moi, et je propose le texte fini aux éditeurs. La publication confirme que mes intuitions de départ étaient justes. Et je suis très chichiteuse, très à fleur de peau, pour tout ce qui ressemble à des corrections. Ils doivent me trouver très chiante, ou possédée d’un “luciférien orgueil” comme le dit si merveilleusement Marguerite Yourcenar.
Ecrire, c’est un travail très solitaire, un tête à tête intense et secret avec le roman que l’on écrit. Il vient un moment où il est important de le montrer aux autres, de le donner aux lecteurs car chacun se l’approprie à sa façon. Cela lui donne une autre existence, extérieure, une vie autonome. Et pour l’auteur cela pousse à passer à autre chose. Mais il y a toujours un moment de blue quand il faut se séparer.
D’où vous vient votre inspiration, car vous écrivez sur des sujets vraiment très variés. De vos lectures, de ce que vous vivez, de ce qui vous entoure... ?
Exactement. Toutes les associations d’idées, les sensations, les éléments culturels sont bons à mettre dans la pâte à gâteau. A moi ensuite de la pétrir, la faire lever et cuisiner . “Cuisiner” pris d’ailleurs dans les deux sens du terme : accomoder, et presser pour faire livrer ses secrets.
Êtes-vous plutôt du genre à vous documenter bien avant de vous mettre à écrire et à tout planifier, ou bien vous commencez à écrire et advienne que pourra ? Quelle place pour l’imprévu dans votre processus d’écriture ?
Je commence à écrire et que trépasse si je faiblis ! Il me faut mon personnage de départ, et une idée d’où il va aller, pas forcément très précise. Et ensuite, ça roule. Je ne fais jamais de plan, ni de fiches de personnage. Mais en cours d’écriture, je visite, me documente et vérifie tout. Date, lieu, aspect du paysage, modèle du fusil, calibre et alliage de la balle, recette du poison… Donc, pour répondre à la question : oui, l’imprévu, dans mes histoires, c’est tout le temps.
Il y a comme une sorte de fantasme autour de l’écriture : donner à un personnage les traits d’une personne qui nous énerve ou nous insupporte et le faire souffrir (voire mourir dans d’atroces souffrances... mais chut). L’avez-vous déjà fait ?
Hihi, j’en use mais n’en abuse point. Cela m’est arrivé une ou deux fois. C’est vrai qu’imaginer une de ces personnes dont vous parlez dans une situation impossible, cela motive assez pour lui aggraver son cas. Mais, au total, je ne leur ai jamais fait beaucoup de mal.
Est-ce qu'il y a un sujet que vous adoreriez traiter mais dont vous ne vous êtes pas encore emparé pour le moment ?
Des tas de sujets. Dans tous les domaines.
Personnellement, le Chevalier d’Éon a ravi mon cœur. Mais vous, avez-vous un chouchou parmi tous vos bébés littéraires ?
Pas vraiment, ils sont si nombreux. Mais c’est vrai… Mon équipe de mecs dans le chevalier d’Eon : Charles-Geneviève, Mackenzie Douglas, le médecin voyou L’Estocq, le chevalier de Valcroissant, il me tarde vraiment de les retrouver. Antoine de Lavalette et la Sorcière de Venise, ont peut-être droit aussi à une tendresse particulière. Ne me demandez pas pourquoi, les tendresses particulières sont injustes.
Vos personnages – je pense bien évidemment à Eulalie et le Chevalier – aiment se travestir, est-ce une coïncidence ?
Il est fabuleusement amusant d’avoir des personnages à identités multiples. Pour l’auteur, cela multiplie les possibilités d’aventures, de scènes, de dialogues. Et puis, il y a une impression de secret partagé avec le lecteur. J’adore écrire les scènes où le chevalier d’Eon vêtu en fille et double intérieurement la conversation par ses remarques de mec. Ce n’est pas nouveau , le père Dumas se régalait avec son Comte de Monte-Cristo aux 10 ou 12 identités.
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Eulalie 6 et 7, et deux ou trois surprises.
Qu’est-ce que vous nous réservez pour 2014 ?
En février, la traduction italienne de Eulalie tome 4, “Un amazon a Corte”. Ces traductions me font toujours énormément de plaisir. Plus que les publications en français. Peut-être parce que je ne suis plus vraiment responsable du choix et de l’arrangement des mots. D’un seul coup, je trouve mes textes charmants.
Puis un roman fin mars ou début avril, “Ma Gare d’Austerlitz”, aux éditions Oskar. Quelque chose de tout à fait différent des chevaliers et des Eulalies. Une sorte de road-trip en train, cela se dit un “rail-trip” ?
Comme convenu, Eulalie 6 paraîtra en mai.
Et pour le deuxième semestre, il y a des projets en route mais il est trop tôt pour donner des dates.
Est-ce que vous auriez, à partager avec nous, une anecdote, mignonne, marrante, hallucinante (au choix, elle ne doit pas forcément regrouper tout ça pour être éligible !) survenue lors d'une dédicace ?
Oh oui, beaucoup, pas seulement pendant les salons, pendant les rencontres avec des groupes ou des classes, aussi.
Au Mans, cet automne, une visite tellement touchante : une jeune fille et sa grand-mère. La jeune fille était venue de Nantes spécialement pour me voir et faire signer son Chevalier d’Eon, sa grand-mère lui avait offert le billet de train.
A Bastia, l’année dernière, une rencontre avec des CM2, une petite fille a posé cette question : « Est-ce qu’Eulalie avec le temps devient coquette ? » Elle avait tout compris au personnage, celle-ci.
Pendant une rencontre avec des classes de collège, une question à laquelle je ne m’attendais pas : « Est-ce qu’avant de mourir, vous écrirez votre autobiographie ?"
Au salon Napoléon, à Rueil-Malmaison, un drôle de visiteur est venu m’exposer la plus compliquée et la plus érudite des théories du complot. C’était le Complot Total, impliquant Napoléon, les Templiers, Rennes-le-Château, le couvent des Bernardins…, la sécurité l’a prié de sortir quand il a commencé à impliquer la municipalité qui nous accueillait. Mon voisin, un éminent spécialiste de l’Empire m’a expliqué après son départ : « C’est très courant, c’est parce que vous n’avez pas l’habitude des salons napoléoniens."
Et pour finir, au salon de Monte-Cristo, la phrase la plus intelligente entendue ce jour-là (et dans le jardin de M. Dumas père, il fallait le faire !), Alexandre, 8 ans, des yeux bleus pleins de rêve, il a passé la main très doucement sur les livres posés sur ma table et abouti à cette conclusion : "C'est chouette de lire."
Quel est votre livre de chevet ?
J’en ai beaucoup, c’est ma “Pile à lire”. On va prendre les deux sur le dessus : The Graveyard Book de Neil Gaiman, et Litteul Kevin 10 de Coyote.
Quels sont vos auteurs favoris ?
Ils sont tellement nombreux. Je vous les jette en vrac, comme Cyrano ? Rudyard Kipling, Stendhal, Tostoï, Soljenitsyne, Jack London, Patrick Chamoiseau, Alexandre Dumas, Manu Larcenet, Michel Houellebecq, Balzac, Dostoievski, Chateaubriand, Claire Brétecher, Ralf König, Jean Dutourd, Robert Merle, Colette…. Bon, j’arrête avec mes excuses aux deux ou trois cents qui suivent.
Quel genre littéraire préférez-vous ?
Les belles écritures, les styles magnifiques, musicaux, en gamme de blue.
Si vous deviez vous exiler sur une île déserte en n’emmenant qu’un seul livre... lequel serait-ce ?
La question qui tue... Vous auriez une réponse, vous ? Bon, parce que je l’ai lu pour la première fois très jeune et qu’il entre sûrement beaucoup dans ce que j’écris, on va dire “La guerre et la paix” de Lev Nikolaïevitch Tolstoï.
Anne-Sophie Silvestre ayant très gentiment accepté de répondre à "quelques" questions, je vous présente dans ce billet la première interview du blog !
Anne-Sophie Silvestre en tant qu’auteur
Merci, Madame L’Antre des Livres, de vous intéresser autant à ce que j’écris. Je ne sais pas si vous savez à quel point c’est motivant. Alors, voilà, j’en profite pour vous le dire officiellement. Et merci pour vos articles et chroniques, toujours quarante mille fois trop indulgents et tellement sympas.
(Note de l'auteur du blog : ça c'est parce que Mme Silvestre est beaucoup trop modeste !)
L'antre des livres : Écrivez-vous depuis toujours, ou bien y a-t-il eu un déclic à un moment de votre vie ? D’où vous vient cette vocation ?
Anne-Sophie Silvestre : Depuis toujours, c’est presque ça. A l’école, au lycée, j’aimais bien inventer des histoires, j’écrivais des bd surtout, sur des cahiers qui tournaient dans la classe. En fait, c’était mon premier public. J’ai toujours aimé la bd qui prend en charge le narratif et privilégie le dialogue, et cette expression essentielle dans mes histoires, le monologue intérieur. Bon, dommage, je ne sais pas dessiner et j’ai dû me limiter au texte.
La vocation, grave question. La “vocation” au sens absolu, impératif : “Tu écriras ! - Broooomm, éclair et foudre – parce que je me l’ordonne !”, je ne crois pas que j’en sois à ce point-là. Le dictionnaire de l’Académie propose un plan B, plus souple : « Inclination que l'on ressent pour un état ». C’est plutôt ça, un goût profond. Une vraie jubilation quand j’ai réussi une combinaison de mots qui me plaît. Le même plaisir, en fait, que lorsque je réussis une photo correcte : l’impression d’avoir bénéficié d’un coup de chance, d’un instant privilégié, mais tout de même il fallait être là, et concentré, et rigoureux, pour le saisir.
Et oui, le goût pour écrire… Cela vient sans doute d’avoir toujours énormément lu. Je suppose. L’envie de goûter moi aussi à ce plaisir d’inventer de belles phrases.
Quel a été votre sentiment lorsque vous avez appris que votre tout premier livre serait publié ? Est-ce qu’après 40 publications vous ressentez toujours la même chose ?
J’étais très contente, bien sûr. J’écris toujours sans commande, sans contrat, sur des thèmes et des sujets choisis par moi, et je propose le texte fini aux éditeurs. La publication confirme que mes intuitions de départ étaient justes. Et je suis très chichiteuse, très à fleur de peau, pour tout ce qui ressemble à des corrections. Ils doivent me trouver très chiante, ou possédée d’un “luciférien orgueil” comme le dit si merveilleusement Marguerite Yourcenar.
Ecrire, c’est un travail très solitaire, un tête à tête intense et secret avec le roman que l’on écrit. Il vient un moment où il est important de le montrer aux autres, de le donner aux lecteurs car chacun se l’approprie à sa façon. Cela lui donne une autre existence, extérieure, une vie autonome. Et pour l’auteur cela pousse à passer à autre chose. Mais il y a toujours un moment de blue quand il faut se séparer.
D’où vous vient votre inspiration, car vous écrivez sur des sujets vraiment très variés. De vos lectures, de ce que vous vivez, de ce qui vous entoure... ?
Exactement. Toutes les associations d’idées, les sensations, les éléments culturels sont bons à mettre dans la pâte à gâteau. A moi ensuite de la pétrir, la faire lever et cuisiner . “Cuisiner” pris d’ailleurs dans les deux sens du terme : accomoder, et presser pour faire livrer ses secrets.
Êtes-vous plutôt du genre à vous documenter bien avant de vous mettre à écrire et à tout planifier, ou bien vous commencez à écrire et advienne que pourra ? Quelle place pour l’imprévu dans votre processus d’écriture ?
Je commence à écrire et que trépasse si je faiblis ! Il me faut mon personnage de départ, et une idée d’où il va aller, pas forcément très précise. Et ensuite, ça roule. Je ne fais jamais de plan, ni de fiches de personnage. Mais en cours d’écriture, je visite, me documente et vérifie tout. Date, lieu, aspect du paysage, modèle du fusil, calibre et alliage de la balle, recette du poison… Donc, pour répondre à la question : oui, l’imprévu, dans mes histoires, c’est tout le temps.
Il y a comme une sorte de fantasme autour de l’écriture : donner à un personnage les traits d’une personne qui nous énerve ou nous insupporte et le faire souffrir (voire mourir dans d’atroces souffrances... mais chut). L’avez-vous déjà fait ?
Hihi, j’en use mais n’en abuse point. Cela m’est arrivé une ou deux fois. C’est vrai qu’imaginer une de ces personnes dont vous parlez dans une situation impossible, cela motive assez pour lui aggraver son cas. Mais, au total, je ne leur ai jamais fait beaucoup de mal.
Est-ce qu'il y a un sujet que vous adoreriez traiter mais dont vous ne vous êtes pas encore emparé pour le moment ?
Des tas de sujets. Dans tous les domaines.
Personnellement, le Chevalier d’Éon a ravi mon cœur. Mais vous, avez-vous un chouchou parmi tous vos bébés littéraires ?
Pas vraiment, ils sont si nombreux. Mais c’est vrai… Mon équipe de mecs dans le chevalier d’Eon : Charles-Geneviève, Mackenzie Douglas, le médecin voyou L’Estocq, le chevalier de Valcroissant, il me tarde vraiment de les retrouver. Antoine de Lavalette et la Sorcière de Venise, ont peut-être droit aussi à une tendresse particulière. Ne me demandez pas pourquoi, les tendresses particulières sont injustes.
Vos personnages – je pense bien évidemment à Eulalie et le Chevalier – aiment se travestir, est-ce une coïncidence ?
Il est fabuleusement amusant d’avoir des personnages à identités multiples. Pour l’auteur, cela multiplie les possibilités d’aventures, de scènes, de dialogues. Et puis, il y a une impression de secret partagé avec le lecteur. J’adore écrire les scènes où le chevalier d’Eon vêtu en fille et double intérieurement la conversation par ses remarques de mec. Ce n’est pas nouveau , le père Dumas se régalait avec son Comte de Monte-Cristo aux 10 ou 12 identités.
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Eulalie 6 et 7, et deux ou trois surprises.
Qu’est-ce que vous nous réservez pour 2014 ?
En février, la traduction italienne de Eulalie tome 4, “Un amazon a Corte”. Ces traductions me font toujours énormément de plaisir. Plus que les publications en français. Peut-être parce que je ne suis plus vraiment responsable du choix et de l’arrangement des mots. D’un seul coup, je trouve mes textes charmants.
Puis un roman fin mars ou début avril, “Ma Gare d’Austerlitz”, aux éditions Oskar. Quelque chose de tout à fait différent des chevaliers et des Eulalies. Une sorte de road-trip en train, cela se dit un “rail-trip” ?
Comme convenu, Eulalie 6 paraîtra en mai.
Et pour le deuxième semestre, il y a des projets en route mais il est trop tôt pour donner des dates.
Est-ce que vous auriez, à partager avec nous, une anecdote, mignonne, marrante, hallucinante (au choix, elle ne doit pas forcément regrouper tout ça pour être éligible !) survenue lors d'une dédicace ?
Oh oui, beaucoup, pas seulement pendant les salons, pendant les rencontres avec des groupes ou des classes, aussi.
Au Mans, cet automne, une visite tellement touchante : une jeune fille et sa grand-mère. La jeune fille était venue de Nantes spécialement pour me voir et faire signer son Chevalier d’Eon, sa grand-mère lui avait offert le billet de train.
A Bastia, l’année dernière, une rencontre avec des CM2, une petite fille a posé cette question : « Est-ce qu’Eulalie avec le temps devient coquette ? » Elle avait tout compris au personnage, celle-ci.
Pendant une rencontre avec des classes de collège, une question à laquelle je ne m’attendais pas : « Est-ce qu’avant de mourir, vous écrirez votre autobiographie ?"
Au salon Napoléon, à Rueil-Malmaison, un drôle de visiteur est venu m’exposer la plus compliquée et la plus érudite des théories du complot. C’était le Complot Total, impliquant Napoléon, les Templiers, Rennes-le-Château, le couvent des Bernardins…, la sécurité l’a prié de sortir quand il a commencé à impliquer la municipalité qui nous accueillait. Mon voisin, un éminent spécialiste de l’Empire m’a expliqué après son départ : « C’est très courant, c’est parce que vous n’avez pas l’habitude des salons napoléoniens."
Et pour finir, au salon de Monte-Cristo, la phrase la plus intelligente entendue ce jour-là (et dans le jardin de M. Dumas père, il fallait le faire !), Alexandre, 8 ans, des yeux bleus pleins de rêve, il a passé la main très doucement sur les livres posés sur ma table et abouti à cette conclusion : "C'est chouette de lire."
Anne-Sophie Silvestre en tant que lectrice
Quel est votre livre de chevet ?
J’en ai beaucoup, c’est ma “Pile à lire”. On va prendre les deux sur le dessus : The Graveyard Book de Neil Gaiman, et Litteul Kevin 10 de Coyote.
Quels sont vos auteurs favoris ?
Ils sont tellement nombreux. Je vous les jette en vrac, comme Cyrano ? Rudyard Kipling, Stendhal, Tostoï, Soljenitsyne, Jack London, Patrick Chamoiseau, Alexandre Dumas, Manu Larcenet, Michel Houellebecq, Balzac, Dostoievski, Chateaubriand, Claire Brétecher, Ralf König, Jean Dutourd, Robert Merle, Colette…. Bon, j’arrête avec mes excuses aux deux ou trois cents qui suivent.
Quel genre littéraire préférez-vous ?
Les belles écritures, les styles magnifiques, musicaux, en gamme de blue.
Si vous deviez vous exiler sur une île déserte en n’emmenant qu’un seul livre... lequel serait-ce ?
La question qui tue... Vous auriez une réponse, vous ? Bon, parce que je l’ai lu pour la première fois très jeune et qu’il entre sûrement beaucoup dans ce que j’écris, on va dire “La guerre et la paix” de Lev Nikolaïevitch Tolstoï.
& Enjoy
Beau partage..
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