Petits papiers meurtris

Titre du roman : Petits papiers meurtris

Auteur : Romano Vlad Janulewicz

Nombre de pages : 70

Mon édition : Black-Out

Genre : Recueil de Nouvelles (Noires)

4ème de couverture :

“Avec dans le cœur une certaine fierté colorée d’une pointe de timidité et d’inquiétude, c’est un peu de lui-même qu’il livrait au monde, dévoilant une part de son intimité et autorisant les critiques à propos de son bébé, qu’il avait enfanté à la fois dans le plaisir et la douleur. La majorité le trouverait franchement laid ; d’autres conviendraient qu’il ne lui ressemble pas beaucoup, finalement, à part peut-être les yeux ou le nez ; un petit nombre enfin serait probablement réjoui par la venue de ce bout de chou qu’ils trouveraient bien mignon et tâcheraient d’apprécier simplement. Il avait éprouvé un bonheur incomparable à le façonner, le nourrir et le faire grandir, mais il avait aussi beaucoup souffert, confronté à ses propres limites, face à tout ce qu’il ne parvenait pas à exprimer malgré ses efforts. Bien sûr ses histoires n’étaient pas une grande œuvre qui révolutionnerait la littérature, loin s’en faut, et Abel en était bien conscient, mais il y avait mis tant de cœur, tellement de sincérité et d’énergie, qu’il les estimait comme les plus belles choses qu’il eut créées, même s’il les avait grevées malgré lui d’innombrables handicaps qui ne pourraient jamais être compensés”.

Ce que j’en pense :

Macabre. C’est forcément le premier mot qui me vient à l’esprit. Mais cela je le savais avant même de me lancer donc aucune mauvaise surprise. Ce n’est pas un genre que j’affectionne particulièrement car je suis une « âme sensible », mais pour le coup j’avais envie de tenter l’aventure et au final mon estomac est globalement resté à la même place sans essayer de se retourner … Il faut cependant savoir qu’il y a des mots voire certaines descriptions assez crus. Mais rien d’insurmontable, j’en suis la preuve (encore) vivante.

Je ne suis pas non plus familière des nouvelles - je ne partais vraiment pas gagnante - j’en lis très peu et mes précédentes expériences n’ont pas vraiment été concluantes. Toutefois, ici, je suis tout à fait satisfaite. Le suspens s’installe dès les premières lignes de chaque nouvelle et la chute finale est toujours abasourdissante, comme une grosse claque.

Dans ces cinq nouvelles vous rencontrerez donc un homme vous présentant son nouveau métier d’éboueur, un jeune auteur se voyant publié pour la première fois de sa vie, une jalousie qui pousse à bien des extrémités, un séducteur bien particulier et enfin une femme jalouse du beau jardin de sa voisine et qui espère bien découvrir son secret. Pas vraiment dans cet ordre d’ailleurs et en gardant à l’esprit que cela ne peut jamais bien se terminer.
Il n’y a eu qu’une seule nouvelle où j’ai eu du mal mais cela tient plus à moi personnellement qu’à la nouvelle en elle-même. Ce n’est pas un sujet sur lequel j’aime « plaisanter ». Et malheureusement je ne peux pas vous en dire plus sur le sujet en question sans dévoiler une partie de la chute de « La main verte ». Par contre, j’ai beaucoup aimé la première nouvelle « Tri sélectif » qui m’a fait sourire – comment passer pour une folle en une seconde – et qui semble en même temps nous prévenir contre un mouvement trop extrémiste et radical.

Bref, pour conclure, un auteur et un recueil de nouvelles que je ne peux que vous recommander. C’est divertissant et tend à montrer les vices et folies de la nature humaine. Il se lit très rapidement et j’ai vraiment passé un bon moment.

Merci à l’auteur pour cette découverte. 

Pour aller plus loin :

Le site de l'auteur
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Librairie Dialogues

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& Enjoy