Certaines n’avaient jamais vu la mer
Titre du roman : Certaines n’avaient jamais vu la mer
Auteur : Julie Otsuka
Traduit par : Carine Chichereau
Nombre de pages : 139
Mon édition : 10/18
Genre : Historique
Ce que j’en pense :
Auteur : Julie Otsuka
Traduit par : Carine Chichereau
Nombre de pages : 139
Mon édition : 10/18
Genre : Historique
4ème de couverture :
Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis, sur la foi d'un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, qui va tant les décevoir. Chœur vibrant, leurs voix s'élèvent pour raconter l'exil : la nuit de noces, les journées aux champs, la langue revêche, l'humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre. Et l'oubli.
D'une écriture incantatoire, Julie Otsuka redonne chair à ces héroïnes anonymes dans une mosaïque de la mémoire éblouissante. Un roman bouleversant.
Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis, sur la foi d'un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, qui va tant les décevoir. Chœur vibrant, leurs voix s'élèvent pour raconter l'exil : la nuit de noces, les journées aux champs, la langue revêche, l'humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre. Et l'oubli.
D'une écriture incantatoire, Julie Otsuka redonne chair à ces héroïnes anonymes dans une mosaïque de la mémoire éblouissante. Un roman bouleversant.
Ce que j’en pense :
Dans ce roman, Julie Otsuka revient sur le destin de centaines de japonaises. Elles ont tout quitté pour rejoindre leur mari en Amérique. Un homme qu’elles ne connaissent qu’au travers des photographies envoyées et des lettres échangées. Photographies et lettres qui se révèlent, bien souvent, être un tissu de mensonge. Lors de leur débarquement aux États-Unis, la désillusion est grande et la chute d’autant plus brutale ! Mais elles n’ont pas les moyens de revenir au pays et ce serait déshonorant…En conséquence, elles doivent faire face. L’auteur nous conte donc leur quotidien : le travail, les persécutions, les enfants, les rapports tendus, le racisme… Jusqu’à ce que la guerre éclate et que tout soit chamboulé.
J’ai été tout bonnement passionnée par ce roman. Avant d’ouvrir ce livre, je ne savais pas qu’un tel phénomène de migration avait existé. C’est un sujet très intéressant et l’auteur le décrit de manière captivante.
Julie Otsuka a fait le choix du « nous ». Ce qui veut dire qu’il n’y pas de personnages principaux. Au contraire, elle tente de rendre compte de la vie de toutes les japonaises exilées. Cela permet de montrer leur grand nombre, on se sent tout simplement écrasé par ce « nous ». D’un autre côté, cela devient vite lassant car cela a un effet « catalogue ». On a juste l’impression que l’auteur fait une longue liste, comme dans l’extrait qui suit, et cela peut devenir lourd.
J’ai été tout bonnement passionnée par ce roman. Avant d’ouvrir ce livre, je ne savais pas qu’un tel phénomène de migration avait existé. C’est un sujet très intéressant et l’auteur le décrit de manière captivante.
Julie Otsuka a fait le choix du « nous ». Ce qui veut dire qu’il n’y pas de personnages principaux. Au contraire, elle tente de rendre compte de la vie de toutes les japonaises exilées. Cela permet de montrer leur grand nombre, on se sent tout simplement écrasé par ce « nous ». D’un autre côté, cela devient vite lassant car cela a un effet « catalogue ». On a juste l’impression que l’auteur fait une longue liste, comme dans l’extrait qui suit, et cela peut devenir lourd.
« Nous avons accouché sous un chêne, l’été, par quarante-cinq degrés. Nous avons accouché près d’un poêle à bois dans la pièce unique de notre cabane par la plus froide nuit de l’année. Nous avons accouché sur des îles venteuses du Delta, six mois après notre arrivée, nos bébés étaient minuscules, translucides, et ils sont morts au bout de trois jours. Nous avons accouché neuf mois après avoir débarqué de bébés parfaits, à la tête couverte de cheveux noirs. […] Nous avons accouché à Rialto, à la lumière d’une lampe à pétrole, sur une vieille couverture de soie que nous avions apportée du Japon dans notre malle. Elle a encore l’odeur de ma mère. Nous avons accouché comme Makiyo dans une étable aux abords de Maxwell, allongée sur une épaisse paillasse. Je voulais être près des animaux. » p. 65Ensuite, ce que j’ai beaucoup aimé dans cet ouvrage ce sont les phrases en italique (cf les extraits). Rien n’est dit là-dessus, mais personnellement, cela m’a donné l’impression d’être de vrais témoignages (oraux, lettres, mémoires…) recueillis par Julie Otsuka et intégrés directement dans le récit. Je trouve que cela lui rajoute de la force, de la crédibilité… On a vraiment l’impression que ce sont ces centaines de japonaises qui nous racontent leur histoire et non un intermédiaire.
« Même celles qui n'étaient pas jolies recevaient souvent de petits cadeaux en douce : une épingle à cheveux en écaille de tortue, une bouteille de parfum, un exemplaire du magazine Modern Screen volé en ville au comptoir d'un magasin où tout coûtait dix centimes. Cependant si nous prenions ces objets sans rien donner en échange, nous savions que nous courions des risques. Il lui a coupé l'extrémité du doigt avec son sécateur. Aussi avions-nous appris à y réfléchir à deux fois avant de dire oui et de regarder un autre homme dans les yeux, car en Amérique rien n'est gratuit. » p. 42Au final, c’est une lecture que je ne peux que vous recommander. J’ai passé un merveilleux moment de lecture tout en apprenant tout un tas de choses. Je me suis passionnée pour le sujet. Le style et la forme choisis par l’auteur sont un peu particuliers, mais on s’y fait vite et on se laisse emporter sans mal. Désormais, je n’ai qu’une envie : lire l’autre roman de l’auteur !
Appréciation globale :
À dévorer sans modération et à mettre entre toutes les mains |
Je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous, c’est l’auteur qui parle de son livre :
Se le procurer :
La Librairie Dialogues – Poche ou Grand Format
Les Libraires – Poche ou Grand Format
& Enjoy
Ca fait un moment que ce livre me fait de l'œil, il faudra que je me décide à le lire !
RépondreSupprimerComme toi, ce livre me faisait envie depuis sa sortie en grand format... je suis bien contente d'avoir sauté le pas, il est super !
SupprimerJe ne suis pas une grande fan de la littérature japonaise mais je ferai peut être une exception pour celui-ci. La quatrième de couverture me tente beaucoup et ton avis a fait pencher la balance :-)
RépondreSupprimerJe ne sais pas si on peut qualifier ce livre de littérature japonaise, l'auteur à une ascendance japonaise mais elle est américaine du coup cela reste très "occidental" comme style ^^
SupprimerQuoiqu'il en soit, si j'ai réussi à te convaincre, j'en suis ravie :P
bon moment de lecture aussi
RépondreSupprimerEn même temps il est super ce livre. :)
Supprimersuper livre mais trop triste, je le termine avec une impression de malaise...
RépondreSupprimerC'est clair que le sujet est loin d'être joyeux... c'est même tragique quand on y pense :(
SupprimerMais quel livre, tout de même !
Allez, dans ma Wish List tout de suite!!! *.*
RépondreSupprimerEt dans la pal sans trop tarder ! :p
SupprimerUn livre qui m'a énormément tenté quand il est sortie et que j'ai depuis toujours autant envie de lire maintenant. Je pense qu'il prendra place dans ma pal d'ici peu^^ Biz
RépondreSupprimerComme moi ! Dès sa sortie en GF il m'avait tapé dans l'oeil. Maintenant qu'il est sorti en poche tu n'as plus aucune excuse. :P
SupprimerBiz
Il faut absolument que je lise ce livre un jour et maintenant j'apprends qu'il est sorti en poche il ne va pas tarder à rejoindre ma maison et ma PAL pour être lu sous peu !!
RépondreSupprimerBravo pour ton blog que je découvre :)
Oh que oui, il te le faut absolument ! (Oui, j'aide pas du tout à résister... ^^) Mais vraiment il est super, et s'il te tente déjà à la base, tu n'as aucune excuse ;)
SupprimerEt merci beaucoup, bienvenue par ici :)
Il faut que je me le programme. Trop envie de le lire. Bisous bonne soirée.
RépondreSupprimerOui, oui, oui ! Je t'y encourage très fortement !! J'espère que tu aimeras autant que moi :)
SupprimerBisous et bonne semaine !