Deux mille kilomètres avec une balle dans le cœur

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Titre du roman : Deux mille kilomètres avec une balle dans le cœur

Auteur : David Agrech

Genre : Roman Noir

Nombre de pages : 379

Note : http://img3.imageshack.us/img3/7612/note4k.jpg 

Résumé bref :

Daniel Ferrev n'est rien, même pas une petite frappe.
Il passe ses journées à jouer aux courses et le soir s'invite chez sa sœur, mariée à un investisseur immobilier. Bref, un parasite mais rien de plus... Alors la police se demande bien ce qui a pu en faire la cible d'un tireur professionnel. Daniel aussi, d'ailleurs. Surtout lorsqu'il apprend que le tireur a été retrouvé abattu. Comme si quelqu'un cherchait à le protéger... Car il en mettrait sa main à couper : le soir où on a voulu le tuer, tandis qu'il gisait sur le sol, quelqu'un, un ange gardien ?, est venu lui parler et lui a permis de tenir jusqu'à l'arrivée des secours.
Daniel, qui ne veut pas être le dernier à comprendre. Décide de mener l'enquête de son côté, une enquête à l'envers où celui qui est recherché n'est plus l'assassin mais un mystérieux sauveur...

Ce que j’en pense :

Un grand merci à Blog-O-Book qui fait toujours un super travail ! Et merci aux éditions du Masque. Surtout que j’ai eu l’agréable surprise d’avoir un petit mot manuscrit pour me remercier de ce partenariat, alors que c’est moi qui leur suis vraiment reconnaissante. Merci donc à Diane, qui a signé ce petit mot, et aux éditions du Masque.

J’ai longtemps réfléchi et fait quelques recherches pour classer ce livre. On peut dire qu’il est vraiment très spécial. Je ne peux pas le classer dans les romans policiers, car l’action n’est pas centrée sur l’enquête policière. Il n’y a pas de réel suspens en tant que tel, et le mettre en roman d’aventure me ferait vraiment bizarre … Dans mon esprit cela correspond plutôt à un livre dans la trempe d’Indiana Jones. Et voilà que je tombe sur la définition du Roman Noir, sur Wikipédia (merci Wiki ! :P) :
« […]avec pour ambition de rendre compte de la réalité sociétale du pays : crime organisé et terreau mafieux : société clanique, anomie sociale, corruption politique et policière, violences et insécurités urbaines...[…] » et c’est ce qui correspond, à mon sens, le plus à ce roman.

Je vois déjà ce que vous vous dites : mais pourquoi elle monologue sur un détail aussi futile ? Tout simplement parce que j’étais partie dans l’idée que j’allais lire un Polar (je ne sais pas pourquoi, mais dans mon esprit Le Masque est associé aux romans policiers exclusivement !) alors que ce n’est pas du tout le cas. La police est présente au début et au milieu du livre, mais ce sont des apparitions très brèves. Le livre s’attache plus à nous faire suivre la vie d’un « pauvre type » qui ne fait pas grand-chose de sa vie, mais qui ne fait de mal à personne. Et pourtant, on lui tire dessus. Cependant ce n’est pas le plus important puisque le tireur est très vite retrouvé… mort. Non,  ce qui importe pour notre narrateur, et personnage principal, c’est de retrouver la personne qui l’a aidé à tenir jusqu’à l’arrivée des secours.

Le personnage principal est à mon sens un anti-héros, il n’a pas grand-chose pour plaire, je ne l’ai pas vraiment trouvé attachant, mais il n’est pas non plus gênant. Par contre j’ai beaucoup aimé le témoignage que nous fait Clara – une prostituée que rencontre et fréquente Daniel – il est vraiment très intéressant et passionnant. Il montre les conditions de vie dans l’Union Soviétique, mais également le « faux passage » de la Dictature à la Démocratie : les choses ne changent pas, il faut juste être plus discret qu’avant quant aux actions illégales. Globalement c’est une histoire qui est captivante, mais tout de même un peu longue par moment, je pense notamment à la première moitié que je n’ai pas vraiment trouvée utile.

Pour ne rien gâcher, la plume de l’auteur est un vrai délice ! En effet, le style est fluide et captivant, tout en restant très simple. C’est très appréciable. Cependant la fin m’a un peu déçue ou frustrée, je ne sais pas trop. Le monologue final de Daniel n’a pas vraiment de sens, et je n’ai pas compris comment le personnage principal a su ce que voudrait le mac de Clara en échange de la liberté de cette dernière. Mais ce ne sont que des détails minimes. Je n’ai sans doute pas été assez attentive dans ma lecture tant j’étais pressée de tourner la page !

En conclusion, ce Roman Noir est tout simplement captivant. Il nous plonge dans l’univers des courses de chevaux – que je ne connaissais pas du tout – et le blanchiment d’argent. Ce n’est pas un polar à proprement parlé, même si on suit le personnage principal dans sa quête de vérité. Une histoire intéressante, même s’il y a quelques longueurs. Pour un premier roman, c’est une réussite !
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& Enjoy

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