La fille du papillon
Auteur : Anne Mulpas
Nombre de pages : 220
Mon édition : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Jeunesse
4ème de couverture :
Solveig a décidé de débuter un journal intime. Mais attention : le girly, c'est pas son style. Alors, pourquoi s'y mettre ? Entre autres, à cause d'un garçon si spécial qu'elle l'a surnommé « le Monde », de son père, veuf et volage - papillon, donc ; de son amitié trouble avec la Ni. Solveig ne manque pas de raisons de commencer un journal... ni de fantaisie pour le remplir.
Solveig a décidé de débuter un journal intime. Mais attention : le girly, c'est pas son style. Alors, pourquoi s'y mettre ? Entre autres, à cause d'un garçon si spécial qu'elle l'a surnommé « le Monde », de son père, veuf et volage - papillon, donc ; de son amitié trouble avec la Ni. Solveig ne manque pas de raisons de commencer un journal... ni de fantaisie pour le remplir.
Ce que j’en pense :
Présenté sous la forme du journal intime de Solveig, « La fille du papillon », c’est avant tout le récit de la décadence d’une famille. Celle de Solveig, qui est en train de perdre pied et qui ne sait plus ce qu’elle veut. Mais également de son père – le papillon – qui se réveille un peu tard. Il a longtemps été absent, délaissant sa fille. Il voit bien que quelque chose ne va pas, mais il se trouve totalement démuni face à la souffrance de sa fille et réagit comme il le peut avec cet enfant qu’il connait à peine.
La situation de Solveig n’est pas simple. Sa mère est morte, son père est plus occupé par ses amantes que par elle, sa meilleure amie est en souffrance, elle-même n’est pas très bien dans sa peau et voilà qu’en plus le Grand Amour lui tombe dessus ! Dur pour une jeune fille de faire face à tous ces problèmes, je peux le comprendre. Mais je n’ai pas du tout aimé le développement choisi par l’auteur et surtout l’héroïne m’est complètement sortie par les yeux.
Il dit que je suis une petite fille gâtée et que je fais n’importe quoi. Je l’emmerde, je m’en fous. Je ne suis pas gâtée, et je ne suis pas une petite fille. J’ai mes règles depuis quatre ans.(p. 189)
Le résumé promettait un style complètement éloigné du girly. Je m’attendais donc à quelque chose qui sorte vraiment de l’ordinaire et surtout à une jeune fille mâture et intéressante. Or, son journal n’est qu’une longue suite de jérémiades. Elle essaye de se donner de grands airs, mais au final elle est totalement ridicule et montre qu’au fond elle ne se distingue pas particulièrement des autres filles de son âge… si ce n’est qu’elle est affreusement égoïste et se comporte comme une gamine. En même temps, que faut-il attendre d’une adolescente qui pense qu’avoir ses règles fait d’elle une « grande », une femme ?
Pourtant, cela commençait bien. J’ai aimé le début. Malheureusement, plus on avance dans le roman, plus Solveig est insupportable et agaçante. Nombriliste au possible, elle accable les autres alors qu’elle ne devrait s’en prendre qu’à elle-même. Elle a tendance à tout dramatiser, à en faire des tonnes pour pas grand-chose, à voir des problèmes là où il n’y en a pas et du coup à se créer toute seule des soucis.
Autre point noir… Solveig éclipse tout le reste. Il n’y en a que pour elle. Normal me direz-vous, c’est son journal intime. Oui, mais justement ça traduit bien son caractère égocentré qui m’horripile. Personnellement, j’aurais bien aimé en savoir plus sur les personnages secondaires. Prenons par exemple Le Monde, ce garçon qui est soi-disant tout pour elle… mais elle ne prend même pas le temps de s’intéresser à lui. On ne sait rien de lui, pas même son prénom. Il semble avoir des soucis familiaux. Vous croyez qu’elle lui demande une seule fois des éclaircissements ou au moins s’il va bien ? Non ! Par contre, elle se plaint auprès de lui à longueur de temps. Le pauvre, je ne sais vraiment pas ce qu’il lui trouve.
Papa me parle souvent de mes études, de plus tard. Qu’est-ce que je peux dire de plus tard ? Demain, je m’en fous. Demain, c’est noir et ça pèse trois tonnes. Demain, ça me donne envie de vomir. Je veux qu’on me parle de là, maintenant, tout de suite.(p. 48)
Bien que n’ayant pas apprécié cette lecture, je dois bien reconnaître qu’il y a du positif dans ce roman. Tout d’abord, les petits jeux de mise en page qui égaient un peu le roman. Mais surtout la capacité de l’auteur à rendre son personnage principal vivant et crédible. Anne Mulpas a créé une héroïne qui ne laisse pas indifférente, même si pour ma part, j’en suis venue à la détester…
En conclusion, un roman qui ne m’a pas du tout plu, essentiellement à cause de son personnage principal. Solveig est trop égoïste et immature, ce qui a gâché ma lecture, car cela a éclipsé tout le reste. Ce livre parlera peut-être aux adolescents, car les thèmes abordés se rapprochent de leurs préoccupations, mais dans ce cas-là, je conseillerais plutôt Le monde de Charlie.
Appréciation globale :
Un rendez-vous raté |
Se le procurer :
& Enjoy
Comme je le disais sur ton suivi lecture, c'est vraiment dommage qu'il ne t'ait pas plu. La couverture et la 4ème m'aurait bien tenté, mais vu ce que tu en dis, je pense que je serais d'accord avec toi, donc je préfère m'épargner ça...
RépondreSupprimerOui, j'en suis la première désolée... :( Autant la couverture que le résumé me faisaient envie... mais ça n'a pas du tout marché. Après comme je le disais, je suis un peu un extraterrestre sur cette lecture car je ne vois que des avis ultra positifs sur ce livre ! ^_^
SupprimerMoui, mais j'ai du mal à suivre un personnage que je n'apprécie pas... Et du coup, j'avoue que le côté adolescente capricieuse, même s'il est réaliste, ça risque de me gonfler assez vite !
SupprimerJ'ai l'impression qu'on est pareilles sur ce point ! ^^
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