Autobiographie d’une Courgette

Titre du roman : Autobiographie d’une Courgette

Auteur : Gilles Paris

Nombre de pages : 284

Mon édition : Flammarion (Étonnantiss!mes)

Genre : Contemporain, Drame

4ème de couverture :

Un nom de cucurbitacée en guise de sobriquet, ça n’est pas banal ! La vie même d’Icare – alias Courgette -, neuf ans, n’a rien d’ordinaire : son père est parti faire le tour du monde « avec une poule » ; sa mère n’a d’yeux que pour la télévision, d’intérêt que pour les canettes de bière et d’énergie que pour les raclées qu’elle inflige à son fils. Mais Courgette surmonte ces malheurs sans se plaindre… Jusqu’au jour où, découvrant un revolver, il tue accidentellement sa mère. Le voici placé en foyer. Une tragédie ? Et si, au contraire, ce drame était la condition de rencontres et d’initiations – à l’amitié, à l’amour et au bonheur, tout simplement

À travers le regard optimiste de son jeune héros, Gilles Paris restitue le monde de l’enfance dans un récit aussi drôle que poignant.


Ce que j’en pense :

Ceux et celles qui me connaissent, ou me suivent depuis un certain temps, savent que j’ai tendance à fuir les livres contemporains. Ils sont trop proches de nos vies, trop ancrés dans la réalité, et souvent trop tristes. Oui, mais voilà, avec Gilles Paris, ce n’est pas pareil. J’ai découvert cet auteur un peu par hasard grâce à son roman Au pays des kangourous, et quelle claque ce fut, quel émerveillement. Et cette bonne impression s’est confirmée avec Autobiographie d’une Courgette.

Icare, surnommé Courgette par sa mère, tue cette dernière, par mégarde. Il se retrouve en foyer puisque son père les a abandonnés alors qu’Icare était encore tout petit. Le sujet du roman est dur, c’est le moins qu’on puisse dire. Pourtant, ce livre est rempli d’optimisme, de bons sentiments, de joie, de bonheur. La vie au foyer permet à Courgette de découvrir l’amitié, l’amour, la tendresse mais également de voir le monde autrement que derrière un écran de télévision. À la base de tout il y a un terrible drame, mais tout comme notre héros, on en vient à se demander si ce n’est pas, par certains côtés, une bénédiction pour lui…

Les personnages, entre autres Simon, Camille, Rosy, Ahmed, Boris, Antoine, Raymond, Victor mais surtout Courgette, sont très attachants. Les enfants du foyer sont profondément marqués par les tristes évènements de leur courte vie. Cela se ressent tout au long de la lecture, dans leurs paroles mais aussi dans leurs comportements. Ce qui nous donne envie de les bercer, tout comme Rosy le fait, contre notre cœur.

Grâce à la plume de Gilles Paris, je suis passée par tout un tas d’émotions. Puisque c’est écrit comme un enfant de 9 ans parle, lorsqu’on lit le roman, on a l’impression de lire le journal intime du héros ou, encore mieux, d’être dans la tête de Courgette, de partager avec lui cette aventure, de pouvoir lire dans ses pensées. Courgette a cette appréhension du monde si particulière qu’ont les enfants. Par exemple, il ne saisit pas le sens figuré de certaines expressions : pourquoi son père est parti avec une poule ? Est-ce avec une poule du voisin ? Impossible donc de ne pas s’attendrir face à ce petit bout qui est facilement dépassé par les évènements.

Le dossier en fin d’ouvrage, contenant par ailleurs une interview de l’auteur, est un plus indéniable. Dommage qu’il n’y ait pas la correction des divers quizz et exercices ! Pour cela il faut avoir un compte enseignant sur le site Flammarion. :)

En conclusion, un roman plein de tendresse et d’optimisme que je vous recommande plus que chaudement. Les personnages sont touchants et bigrement attachants, l’histoire est belle et prenante tandis que la plume de l’auteur est merveilleusement communicative.

Quelques extraits pour la route :

« On va s'asseoir dans l'herbe au bord de la rivière.
- T'as pas froid ? dit Raymond.
- Non.
Et il enlève son blouson et il m'enveloppe dedans.
Des fois les grandes personnes, ça écoute que dalle. »
p. 63

« - Je ne vous crie pas dessus pour de mauvaises raisons. Je vous aime et je ne veux pas vous voir courir un pareil danger. » p. 212

«Ahmed dit que les gendarmes sont des pourris, je dis au gendarme.
- On est pas tous des pourris et des fois c’est difficile d’arrêter les gens quand les enfants sont là, mais si on le fait c’est pour leur bien, et des fois on n’a pas le choix.
Et il se gratte la tête "les enfants n'ont pas choisi d'avoir un père cambrioleur ou pire, et pourtant c'est toujours eux qui payent les pots cassés".
Je me demande pourquoi le papa va en prison pour des pots cassés. »
p. 64

Appréciation globale : 
Une pépite qu’il faut découvrir
Se le procurer :

& Enjoy

Commentaires

  1. J'ai déjà entendu parler de cet auteur, toujours en bien que ce soit pour "Au pays des Kangourous" ou "Autobiographie d'une courgette". Gilles Paris est désormais gravé dans ma mémoire, si je vois un de ces livres, je fonce :)

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  2. Un avis positif de plus sur ce livre. Il va vraiment faloir que je le rajoute dans ma wish-list!

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  3. Je compte le lire très bientôt. Moi aussi, j'avais beaucoup aimé "Au pays des kangourous" alors je suis sûre que je vais aimer. Bonne soirée.

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    1. Oh, oui, je crois que je l'ai trouvé encore meilleur que "Au pays des kangourous" ! Bonne lecture à toi et bonne soirée :)

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  4. Je note, je note… en espérant qu'il croisera mon chemin ;)

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    1. Je l'espère également ;D Et j'espère également que tu apprécieras ta lecture ! :)

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  5. Il me tente beaucoup et d'ailleurs il est dans ma wishlist depuis un moment maintenant. :)

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    1. La prochaine étape : le faire passer dans ta PAL ;)

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  6. On s'y attache à ce Courgette !

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