In My Mailbox [23]
Bonjour !
Concept initié par la bloggeuse américaine Kristi (The Story Siren), In My Mailbox m'a séduit. Le principe est simple : tous les dimanches (ou un autre jour ...), l'auteur du blog fait un post pour informer ses lecteurs des livres qu'il a reçus dans sa "boîte aux lettres" (c'est symbolique) que ce soit dans le cadre d'un partenariat, d'un emprunt, d'un achat ou d'un concours/anniversaire/fête ! C'est l'occasion d'échanger, de partager ses découvertes, de piquer les idées de lectures des autres ... bref, j'espère en faire un moment convivial. Et pour cela j'ai besoin de vous ! =D
Vous pouvez trouver le référencement de tous les participants chez Liliebook !
Samien : Le voyage vers l'outremonde de Colin Thibert (Thierry Magnier, 338 pages)
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Dans ce monde-là, huit lunes scintillent la nuit à tour de rôle.
Samien, petit paysan des Kraspills est maltraité par son maître, il fuit. Sous son bonnet rouge, niche Yonka l’araignée, ils communiquent par télépathie. Autoritaire, elle a de grandes ambitions pour Samien, tout d’abord partir vers Iskhion, capitale du monde du Sarancol, lieu de résidence du Sarchonte. Là, ils feront fortune et ensuite ils fileront vers l’Outremonde, au-delà des huit lunes. La route est longue, semée d’embûches, de traquenards, de brigands et de cohortes de pèlerins qui se dirigent pour célébrer le Walche.
Mais aussi d’animaux étranges : prapators, chenilles géantes… Kidnappé, asservi, en fuite, emprisonné, évadé, mousse sur des bateaux intersidéraux, Samien court d’aventure en aventure. Il découvre bien des mondes, les trafics humains, la traite des femmes indigos le révolte, et aussi bien sûr il découvre l’amour, l’amitié, la trahison...
En voilà un qui me tente beaucoup ... Il va pas faire long feu, enfin, j'espère, il faut que je le case dans mon "planning" de lecture :P
Une femme fuyant l'annonce de David Grossman (Seuil, Épreuves non corrigées)
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Ora, une femme séparée depuis peu d'Ilan, son mari, quitte son foyer de Jérusalem et fuit la nouvelle inéluctable que lui dicte son instinct maternel : la mort de son second fils, Ofer, qui, sur le point de terminer son service militaire, s'est porté volontaire pour " une opération d'envergure " de 28 jours dans une ville palestinienne, nouvelle que lui apporteraient l'officier et les soldats affectés à cette terrible tâche. Mais s'il faut une personne pour délivrer un message, il en faut une pour le recevoir, pense Ora. Tant que les messagers de la mort ne la trouvent pas, son fils sera sauf. Aussi décide-telle, sans aucune logique, pour conjurer le sort, de s'absenter durant ces 28 jours en se coupant de tout moyen de communication qui pourrait lui apporter la terrible nouvelle. Ayant prévu une randonnée à travers le pays avec Ofer, elle part malgré tout. Au passage, elle arrache à sa torpeur Avram, son amour de jeunesse (le père d'Ofer ?) et l'emmène avec elle sur les routes de Galilée pour lui raconter leur fils. Elle espère maintenir en vie son enfant par la trame de mots qui dessinent sa vie depuis son premier souffle, et lui éviter ainsi le dernier. Le périple ici est l'occasion d'évoquer le passé : à mesure qu'Ora et Avram arpentent le pays à la beauté étonnante, se reconstitue le fil de la mémoire et des secrets qui enserrent les personnages. Ora, Ilan et Avram s'étaient liés, adolescents, pendant la guerre des Six Jours, dans un hôpital où ils étaient tous trois à l'isolement, alors que les combats faisaient rage à l'extérieur. C'est là que se sont noués les destins de chacun. Le stratagème de la mère réussira-t-il à préserver la vie du fils ? Quoi qu'il lui arrive, le récit le fait renaître avec une vigueur nouvelle
Accabadora de Michela Miguria (Seuil, Épreuves non corrigées)
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Dans un petit village sarde des années cinquante, la vieille couturière, Tzia Bonaria, décide d'accueillir chez elle Maria, quatrième fille d’une veuve d’humbles origines.
Ce sera sa « fille d’âme », à laquelle elle va apprendre son métier, offrir un avenir, tout en l’obligeant à s’appliquer à l’école, ce qui n'est guère courant pour une fille à l'époque. Maria grandit donc entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de la couturière la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. En réalité, Maria est la seule du village à ignorer la fonction de Tzia Bonaria, qui consiste à abréger la vie des mourants.
La découverte de ce secret ne sera pas sans conséquence et il faudra bien des années pour que la fille d'âme arrive enfin à pardonner à sa mère adoptive. Dans une langue à la fois poétique et essentielle, Michela Murgia décrit merveilleusement les plis et replis les plus intimes du rapport très singulier qui unit la vieille Tzia Bonaria et la jeune Maria, dans une Sardaigne archaïque, aux us et coutumes fascinants.
Les dépossédés de Steven Sam-Sandberg (Robert Laffont, Épreuves non corrigées)
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De 1940 à 1944, le ghetto de Lód? est placé sous la direction de Mordechai Chaim Rumkowski, président du Conseil juif. Contrôlé strictement par l'administration allemande, le Conseil juif dirige tous les aspects de la vie quotidienne dans le ghetto : police, justice, santé, travail, alimentation. Convaincu que, si les juifs se rendent indispensables à l'effort de guerre allemand, ils seront épargnés, Rumkowski transforme le ghetto en un immense atelier super productif. Pris au piège de sa logique, il sacrifie les inadaptés et les indésirables. Il se mue ainsi, consciemment ou non, en un très efficace rouage de la machine d'extermination nazie. En septembre 1942, il prononce un discours insoutenable pour exhorter les parents à livrer leurs enfants de moins de neuf ans, incapables de travailler. Les trahisons et les efforts de Rumkowski furent vains : en 1944, Himmler donna l'ordre de « liquider » le ghetto. Il ne restera qu'un peu plus de 800 survivants sur une population ayant dépassé les 250 000 habitants. Traître pour certains, héros pour d'autres, le personnage très controversé de Rumkowski suscite de nombreuses interrogations sur la dignité, l'abjection et la survie.
Pour écrire ce roman, Sem-Sandberg s'est inspiré des archives du ghetto de Lód?. Y étaient collectés quantité de faits officiels concernant le ghetto, mais aussi des informations interdites cachées par les résistants, comme des bulletins de guerre alliés, des cartes des fronts, des journaux intimes. Privilégiant une écriture sobre ponctuée de purs moments de poésie, tantôt vague de fond ressassant les événements de 1942, tantôt mélodie vibrante d'émotion, Sem-Sandberg fait le pari de la littérature. En montrant que le roman peut rendre compte de la Shoah, il se pose en héritier d'une autre manière d'accomplir le devoir de mémoire : il n'est pas témoin, mais il est passeur. Sans témoin l'Histoire perd son sens ; sans passeur, elle s'efface.
Et vous, qu'avez vous reçu/acheté cette semaine ?
& Enjoy
& Enjoy
Coucou Lady K,
RépondreSupprimerça n'a rien à voir mais je viens de te tagguer sur mon blog.
Par contre, ce livre ne doit pas être facile à lire émotionnellement.